On pense souvent à tout quand on change de voiture : le contrôle technique, la carte grise, le bon de cession, mais l’assurance ? On s’en occupe parfois à la va-vite, entre deux rendez-vous. Et pourtant, c’est exactement le genre de détail qui peut devenir un gros problème en cas de pépin. Mauvais contrat, garanties inutiles ou franchise inadaptée : mieux vaut prendre un peu de recul et éviter les erreurs les plus courantes.
Penser assurance trop tard
Quand on achète une nouvelle voiture, on a la tête ailleurs. On pense à l’odeur du neuf, au petit frisson du premier trajet. L’assurance auto, c’est souvent juste une formalité qu’on expédie. Alors on prend ce qu’on connaît, on coche les cases par habitude, on choisit un prix plus qu’une vraie couverture.
Le souci, c’est qu’un contrat mal pensé peut se retourner contre vous. Si on roule beaucoup, ou qu’on habite en ville, une formule au tiers toute simple ne suffira peut-être pas. À l’inverse, pourquoi payer pour des garanties superflues si on fait trois kilomètres par jour avec une voiture qui ne vaut plus grand-chose ?
Ces petites lignes qu’on ne lit jamais
Les exclusions de garantie, on les survole toujours un peu. Trop longues, trop techniques. Mais c’est précisément là qu’il faut s’attarder. Certaines situations, pourtant banales, peuvent ne pas être couvertes : un prêt de volant, un déplacement à l’étranger, un accident en bas de chez vous avec un conducteur non déclaré.
Et c’est souvent au pire moment, quand on appelle l’assureur après un accrochage, qu’on découvre que le contrat ne couvre pas la situation. Lire ces fameuses petites lignes, c’est pas passionnant, mais c’est utile.
Comparer avant de signer : un réflexe à prendre
On a tendance à rester chez le même assureur, par flemme, par loyauté ou par peur de perdre son bonus. Mais comme pour les abonnements téléphoniques, les différences entre les compagnies sont parfois énormes. Pas seulement sur le prix, mais aussi sur les services, la rapidité à traiter un sinistre, ou l’assistance en cas de panne. Consulter un comparateur d’assurance, ça ne prend que quelques minutes, résilier un contrat trop onéreux aussi. Et ça peut faire la différence.
La franchise, ce montant qu’on regrette trop tard
C’est un des points les plus flous pour beaucoup : la franchise. On ne s’en soucie pas trop au départ, jusqu’au jour où on doit faire réparer un pare-chocs et qu’on apprend qu’il faut payer 500 € de sa poche.
Une franchise trop élevée fait baisser la prime, mais peut être un vrai coup dur en cas de pépin. À l’inverse, une franchise trop basse gonfle la mensualité pour une couverture qui ne vous servira peut-être jamais. L’idée, c’est d’ajuster ça en fonction de son budget, pas de son optimisme.
Déclarer les conducteurs secondaires
Quand on change de voiture, on a parfois tendance à minimiser certains détails. “Le conducteur secondaire ? Oui, enfin, il la conduit une fois de temps en temps” Ou “elle roule pas beaucoup, c’est juste pour le week-end”. Ces petits arrangements avec la réalité peuvent coûter cher.
En cas de sinistre, l’assureur peut vérifier les infos. Et s’il découvre que le contrat ne correspond pas à l’usage réel du véhicule, il peut réduire l’indemnisation, voire l’annuler. Le jeu n’en vaut clairement pas la chandelle.
Comment ça se passe, concrètement, pour changer de voiture sur son contrat ?
Chez certains assureurs, le changement de véhicule se fait directement depuis l’espace client. On se connecte, on modifie les infos, on choisit les nouvelles options, et on valide. L’assurance peut même démarrer dans l’heure qui suit, le temps d’envoyer les justificatifs comme la carte grise.
Petit conseil : pensez à bien récupérer et détruire les documents de l’ancien véhicule (carte verte, attestation), surtout si vous le vendez à un particulier.
Et si l’ancienne voiture roule encore un peu ?
Vous n’avez pas encore vendu l’ancien véhicule ? Pas de panique. Dans certains cas, l’assurance de la nouvelle voiture inclut une garantie temporaire sur l’ancienne, pendant un mois. Elle couvre les déplacements liés à la vente : contrôle technique, essais avec un acheteur, ou trajet jusqu’au lieu de dépôt.
Mais attention, cette extension ne couvre pas les trajets du quotidien. C’est une tolérance, pas une double assurance.
Un contrat, ça vit. Comme vous.
On pense souvent qu’une fois l’assurance signée, c’est bon pour des années. En réalité, vos besoins évoluent : vous déménagez, vous conduisez moins, votre voiture perd de la valeur. Autant de bonnes raisons de revoir votre contrat de temps en temps. Prendre dix minutes une fois par an pour faire le point, ça peut éviter de trop payer, ou d’être mal couvert sans le savoir.